[Review] - Maxpédition Versipack Octa

… Ou « Quand Rico sort sa grosse banane »

La banane : un choix pratique et non philosophique.

Tout d’abord, je tiens à préciser une chose : oui, je sais que le sac banane est démodé au possible et que ses derniers inconditionnels sont en général fans du bob Ricard, des frigo-boxes et de l’hôtellerie de plein-air…

Ce n’est donc pas mon coté fashion-victim qui m’à incité à opter pour ce type de bagage mais des contingences bien plus terre à terre.

En fait, mon métier (sur un aéroport) m’oblige à passer des contrôles de sécurité (dont des portiques de détection des objets métalliques) plusieurs dizaines de fois par jour.

Le job m’impose également d’avoir à tout moment sur moi un certain nombre de choses, comme différents trousseaux de clé, un A.P.N., un casque anti-bruit, un téléphone, une radio, …

Durant les mois d’hiver, ce n’est pas réellement un problème car je peux dispatcher tout mon équipement dans les différentes poches de ma veste et un fois au contrôle, il me suffit de l’enlever et de la placer dans le rayon x.

De cette façon, ça m’évite de devoir sortir et ensuite ranger tout à chaque passage.

Par contre, durant les mois d’été, j’ai besoin d’un autre système pour ne pas être condamné à vider et remplir mes poches à chaque fois.

L’idée est de trouver un sac, avec le cahier des charges suivant :


- Doit permettre un accès immédiat aux différents objets (même sous une veste).
- Je dois pouvoir le garder sur moi quand je monte et descend d’un véhicule ainsi que quand je conduis.
- Doit pouvoir se porter (très) près du corps, car je suis parfois amené à intervenir sur des bandes transporteuses.
- Le plus discret possible.
- De bonnes coutures et de bonnes fermetures éclairs pour permettre un usage intensif.


Dans la taille que je recherchais, je ne voyais que trois options :

1) Un « petit » sac à dos

2) Un petit sac bandoulière.

3) Un sac banane.


Option 1 : le sac à dos.

Difficilement envisageable, car j’aurais du l’enlever et le remettre à chaque fois que j’utilisais un véhicule ce qui est un no-go.

De plus, vu que je suis dans l’obligation de porter un gilet réfléchissant quand je me trouve sur la piste, j’aurais également du enfiler mon sac par-dessus à chaque fois, ce qui n’était vraiment pas le but.

J’ai donc assez rapidement éliminé cette option.


Option2 : le sac bandoulière.

A priori, j’aimais assez cette option, d’autant plus que j’utilise ce genre de sac dans la vie de tous les jours (Ce modèle).

En effet, il répond assez bien à certains critères que je m’étais fixé comme la facilité d’emploi en véhicule et un accès aisé aux différents compartiments.

Par contre, il reste un problème important : le fait que je sois amené à travailler à proximité de bandes transporteuses.

Et vu que ce genre de sac à tendance à bouger pas mal, ça me semble trop dangereux dans ce type d’environnement.

Il ne reste plus qu l’option 3 : le sac-banane.

Mon choix s’est porté sur un modèle de la marque US Maxpédition : le Versipack Octa .

A vrai dire, je dois bien reconnaître que je n’ai pas beaucoup étudié l’offre disponible sur le marché… Connaissant la très bonne réputation des produits Maxpé et vu que j’utilise, avec un certain bonheur, plusieurs de leurs produits depuis quelques années, je me suis contenté de commander leur unique modèle de sac banane.


Visite guidée


Première impression : c’est du costaud, comme d’hab’ chez Maxpédition.

Peut-être même un peu trop d’ailleurs…

Car en utilisant des techniques de production et des matériaux utilisés habituellement sur leurs sac à dos, pour un modèle nettement plus petit, ça à tendance à le « raidir » et à rendre difficile l’ouverture d’une tirette p.ex.

Il faut compter avec un certain temps de rodage pour que le cordura, les zippers et les coutures se ramollissent un peu.

C’est également très grand pour ce genre de sac, bien plus grand que tous les autres modèles que j’avais vu dans d’autres marques… A croire qu’on l’a calqué sur le tour de taille de l’américain moyen… :-)




La poche principale est sub-divisée en 3 : une poche plate « collée » au dos du sac et une poche large divisée en 2 par un filet en mesh.

A l’usage, je trouve que les séparations intérieures n’ont pas vraiment d’intérêt et tendent plutôt à faire perdre de l’espace de chargement.

Pour moi, le fait d’avoir plusieurs poches distinctes (4 au total) était déjà bien suffisant en soi.



Le compartiment avant.

Là encore, on retrouve une poche plate (située vers l’avant cette fois) et qui, là non-plus, n’apporte pas grand-chose selon moi.

Par contre, j’aime beaucoup les 3 boucles élastiques prévues d’origine ( c’est une option sur d’autres modèles Maxpé) qui, elles, se révèlent très pratiques à l’usage pour y ranger, comme sur la photo, un multi-tool.



Encore un micro-compartiment situé en avant du précédent.

Au départ, je trouvais ça assez « gadget », mais finalement, c’est quand même assez pratique pour y ranger de petits objets comme un baume pour les lèvres ou un paquet de chewing-gum.


A l’arrière du sac, se situe un long compartiment plat.

Ce compartiment doit être pratique en vacance pour y mettre son passeport ou même son billet d’avion (vu la taille), dans mon cas, il me permet de stocker une paire de gants de travail souple.


Un détail intéressant et révélateur de la versatilité des produits de Maxpédition, c’est le webbing « MOLE-PALS » présent à l’arrière du sac.

En fait ce dispositif permet de fixer le sac banane sur un sac à dos via des clips « malice », comme ceci :


Tout le monde n’en pas l’usage, mais je trouvais l’idée assez intéressante pour être soulignée.


Sur le dessus du sac, se trouve ce que les commerciaux de Maxpédition ont appellé le « Torch Lair », en bon français : une petite poche permettant de glisser une lampe torche.

Ce détail se révèle très pratique à l’usage en évitant de devoir ouvrir un des compartiments pour accéder à un outil aussi essentiel et en l’ayant toujours, littéralement, sous la main.


Conclusions – Pro & Con’s

Point positifs :

- La conception générale est bonne, on voit que le R&D de Maxpédition à bien fait ses devoirs.

- Présence de petits gadgets sympas (boucles élastiques dans la poche avant et au niveau de la ceinture, p.ex.)

- Le « Torch Lair » qui est une vraie bonne idée.

- Ceinture amovible.

- Compatibilité « MOLE-PALS »

- Rapport qualité/prix relativement intéressant, si on tient compte du prix du dollar, il est difficile de trouver une telle qualité dans le choix des matériaux et dans les finitions à prix équivalent.

Points négatifs :

- Sac volumineux (surtout par rapport aux autres modèles de marques classiques comme Eastpack p.ex.) pour une capacité de chargement pas forcément plus élevée.

- Construction solide mais qui nécessite un certain temps avant de se « prêter ».

- Certains gadgets inutiles (divisions internes).

- Look assez « particulier ».

Dans l’absolu, je ne suis pas devenu un fan des sacs banane…

Mais par contre, à l’usage, je dois reconnaître que ce type de sac est parfaitement bien adapté à l’utilisation spécifique pour laquelle je l’ai choisi et je ne regrette donc pas mon achat.


Ce n’est toujours pas le genre de sac que je choisirais en E.D.C. (1), ni même celui que je prendrais en vacance (quoique… ) mais c’est devenu un fidèle compagnon de travail.

Peace,

Rico.



(1) E.D.C. = Every Day Carry : notion regroupant l’ensemble des objets que l’on porte sur soi en permanence dans la vie de tous les jours.

Cette notion, qui peut prendre une importance cruciale en protection personnelle, fera l’objet d’un article dédicacé dans le futur


N.B. : Les revues de matériel sont publiées à titre informatif et reflètent uniquement notre avis personnel. Nous ne sommes liés, en aucune manière, aux fabricants et, en gage d’impartialité, nous achetons nous-mêmes tous les produits que nous testons.

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